Quant au véritable caprice, l’origine en est bien différente. L’enfant exprime le désir de quelque chose car, en réalité, il veut tester
sa mère.
Cela s’explique par le fait qu’il ressent si fort son absence et se sent si dépendant d’elle, vers l’âge de six ou sept mois, que l’idée de mort se forme en lui. Bien évidemment, cette peur est erronée et le bébé apprendra progressivement à se passer de sa maman sans crainte d’en
perdre la vie.
Avant cette prise de conscience, il tente d’enfermer sa mère dans son pouvoir car l’inquiétude le ronge. Pour ce faire, il recourt à des moyens rudimentaires tels que de demander et puis
refuser de manger ou d’être pris dans les bras par exemple.
De la sorte, une conduite qui était jusque là régulière devient instable.
Si la mère cède aux caprices de son enfant, elle ne fera
que l'installer un peu plus, chaque fois, dans son erreur et son angoisse. Le résultat final sera un cercle vicieux engendrant sans cesse de nouveaux caprices.
La meilleure solution est de poser rapidement des limites en laissant votre enfant crier
et en lui disant non, qu’il a voulu ce jouet, qu’il l’a et qu’il faut donc en rester là.
Votre bébé interprétera alors vos paroles comme le fait qu’il va crier, avoir peur mais qu’il comprendra, au bout de deux, trois fois, qu’il survit très bien, que sa vie est en
lui et qu’il ne dépend pas de vous. En ce faisant, vous permettez à votre petit de franchir une étape primordiale.
Il se peut aussi que l’on se trompe entre colère et caprice surtout que l’enfant monte généralement le ton dans les
deux cas. S’il est réellement en colère, qu’il a du chagrin et de gros sanglots, vous devez rechercher quel besoin important en est à l’origine.
Si sa colère n’est pas motivée par un besoin, elle sera violente mais courte. Dans ce cas précis, votre fermeté permettra de
diminuer ses tentatives ultérieures.
Quant aux caprices, il n’est pas facile d’y résister. En réalité, votre réaction dépendra fortement de la relation que vous avez eue avec votre propre
mère lors de votre enfance.
L’entourage et surtout le papa jouent alors un rôle primordial car leur présence constitue une véritable interposition entre la mère et son bébé, ce qui est très utile.
En conclusion, sachez qu'il n'est jamais bon qu'un enfant parvienne à mener sa maman par le bout du nez, ni pour lui ni pour elle !